Ucrania,¿cuando el proximo Chernobyl?

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/cc71ea44-ddf6-11e4-aa18-ff4de01147fa/Nucl%C3%A9aire_ukrainien_%C3%A0_quand_le_prochain_Tchernobyl

  Dans un pays exsangue miné par la guerre, la sécurité nucléaire passe au second plan. Or, les centrales ukrainiennes ne répondent pas aux exigences minimales de sûreté. Sans argent, sans volonté politique, sans personnel qualifié, l’Ukraine – et l’Europe – s’achemine vers la catastrophe. Parole d’expert en sécurité nucléaire, le Russe Vladimir Kouznetsov

   Les derniers événements en Ukraine et la déstabilisation du pays qui en découle rendent indispensable une évaluation des nouvelles menaces globales liées à la sécurité nucléaire et à la radioprotection des installations nucléaires situées sur le territoire ukrainien.

   Quinze tranches (unités de production) nucléaires sont en activité en Ukraine, soit deux tranches avec des réacteurs de type VVER-1000, mises en service en 1987 et 2004 dans la centrale de Khmelnitski (où deux autres tranches identiques sont encore en construction et devraient commencer à être exploitées en 2015-2016); quatre tranches (mises en services en 1980, 1981, 1986 et 2004) avec des réacteurs de type VVER-440 dans la centrale de Rovno; trois tranches (mises en service en 1982, 1985 et 1989) avec des réacteurs VVER-1000 dans la centrale d’Ukraine du Sudet six tranches (mises en service en 1984, 1985, 1986, 1987, 1989 et 1995) avec des réacteurs de type VVER-1000 dans la centrale de Zaporijia. Une planification de production est mise en place dans six de ces tranches nucléaires.

L’exploitation des tranches nucléaires en Ukraine n’est pas satisfaisante. Le retard dans l’exécution des stress tests, prévus parmi les mesures de l’après-Fukushima, est dû au financement insuffisant de l’industrie nucléaire. Pour cette même raison, les délais d’exécution du programme d’amélioration de la sécurité des centrales nucléaires sont toujours retardés. Et cela alors que l’Europe entière a effectué depuis longtemps de tels tests sur ses centrales nucléaires.

Actuellement, l’atteinte des coefficients de sécurité planifiés est entravée pour deux raisons: le gouvernement comprend mal l’importance de leur application, d’une part, et de l’autre, le financement d’une série de programmes est insuffisant ou fortement retardé: en particulier le programme de prolongation d’exploitation des centrales nucléaires en activité au-delà des délais impartis, le programme de modernisation et d’augmentation de la sécurité des centrales, le programme d’investissement pour le développement d’Energoatom (la compagnie nationale de production d’énergie nucléaire d’Ukraine), pour ne citer que ceux-là.

Le complexe scientifique et technique d’Ukraine n’en est qu’au tout début de son développement. L’industrie nucléaire ukrainienne ne pourra être sauvée d’une dégradation complète – celle-ci ne faisant que s’accentuer – que si elle parvient à mobiliser l’attention des hauts dirigeants du pays et si des mesures décisives sont prises en conséquence par la Russie pour alerter la communauté internationale sur la crise imminente qui guette l’industrie nucléaire en Ukraine.

Les menaces pour les générations futures de toute l’Europe sont bien réelles et clairement illustrées par le sort de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Celle-ci a cessé son activité, mais le budget ukrainien continue de lui allouer (et ceci sans qu’on y voie de fin) d’importantes sommes pour son entretien. Et cela ne concerne pas seulement les problèmes de l’unité de secours. Le problème de la gestion des déchets radioactifs et de leur transfert vers un dépôt d’Etat n’est toujours pas résolu; de même que celui de l’entreposage de combustible nucléaire irradié.

Plus de treize ans après l’arrêt définitif de ses unités de production, la centrale nucléaire de Tchernobyl reste dans le fond un objet nucléaire désorganisé. Les activités liées au traitement des déchets radioactifs, à la gestion du combustible nucléaire usé et à leur évacuation de la centrale nucléaire ne sont jusqu’à présent toujours pas séparées de l’activité d’exploitation de la centrale. La centrale n’est pas dirigée par une administration d’Etat professionnelle comme le requiert la législation sur l’industrie de l’énergie nucléaire.

Aujourd’hui, l’énergie nucléaire en Ukraine est quasiment le seul secteur qui puisse assurer la sécurité énergétique du pays et soutenir l’économie en la préservant d’un effondrement total.

Le remplacement du combustible nucléaire russe par du combustible nucléaire américain dans les centrales nucléaires d’Ukraine découle d’une opportunité politique, mais personne ne s’interroge, arguments scientifiques à l’appui, sur la sécurité nucléaire et économique du pays.

Bien que le processus de construction de nouvelles tranches dans les centrales nucléaires soit arrêté, l’état d’avancement du projet de construction d’un centre d’entreposage destiné aux combustibles nucléaires usés des centrales nucléaires ukrainiennes est également insatisfaisant.

Le développement d’une ingénierie nucléaire propre ne suscite pas l’attention qu’il faudrait. L’Ukraine, qui ne possède pas de technologies nucléaires propres et qui ne construit pas de réacteurs, pourrait passer d’une position d’avant-garde aux derniers rangs des pays désireux de développer l’énergie nucléaire.

Pour ne rien arranger, la culture de sécurité dans les centrales nucléaires est faible. Comme du temps de la catastrophe de Tchernobyl, on assiste à une course à l’augmentation de la production d’énergie électrique.

L’Ukraine n’a ni gaz ni pétrole, et le charbon est extrait dans le Donbass, qui est empêtré dans la guerre.

Actuellement, les centrales nucléaires d’Ukraine produisent 50% de l’électricité du pays et fonctionnent au maximum de leur capacité. Mais le gouvernement a pris une décision radicale pour les années 2014 et 2015 visant à augmenter la production jusqu’à 65%, et ce malgré le fait que six unités aient déjà terminé leur programme de production. Pour quelle raison? Pour pouvoir réduire le temps de l’opération de maintenance; celle-ci est effectuée uniquement lors de l’observation d’un défaut dans l’installation, et non pas dans un but préventif, comme l’exigent les règlements technologiques des centrales nucléaires.

La situation est également préoccupante en ce qui concerne la formation des cadres de l’industrie nucléaire. L’Université nationale de l’énergie nucléaire et de l’industrie de Sébastopol, qui formait autrefois les exploitants d’installations nucléaires d’Ukraine, se trouve maintenant en territoire russe. Il ne reste plus que l’Université nationale polytechnique d’Odessa qui ne peut pas former tous l’éventail des spécialistes de l’industrie nucléaire.

Il est indispensable d’attirer l’attention de l’opinion publique européenne et du gouvernement ukrainien sur l’état de l’administration de l’énergie nucléaire. La complexité des missions qui lui incombent exige des efforts considérables de l’organe administratif chargé de l’industrie nucléaire du pays, une attention et un contrôle constants de la part des organes dirigeants de l’Etat, ainsi qu’une définition claire des rôles et des responsabilités de toutes les parties impliquées dans ce processus. Dans tous les pays qui possèdent l’énergie atomique, les dirigeants de l’administration chargée de l’industrie nucléaire ont un accès direct aux premiers dirigeants du pays et sont choisis exclusivement en fonction de leur professionnalisme et non pour des motifs politiques.

L’existence d’une industrie nucléaire en Ukraine n’est possible qu’avec la création d’une infrastructure nationale à grande échelle qui garantirait tous les aspects de sécurité à toutes les étapes du cycle de vie de l’installation nucléaire. Sans une telle infrastructure, toute exploitation est impossible, de même que la réalisation d’un projet national d’énergie nucléaire en collaboration avec les fabricants d’installations de réacteurs du monde entier.

Les centrales nucléaires en activité en Ukraine ont été construites sur la base du seul système d’infrastructure sécuritaire existant en URSS.

Au cours des deux dernières décennies, le pays a créé son propre système national de soutien organisationnel et technique pour épauler l’exploitation des centrales nucléaires. Mais pour répondre à la plupart des questions de sécurité nucléaire, l’Ukraine est obligée d’attirer des scientifiques – spécialistes et ingénieurs – d’autres pays, et principalement de la Fédération de Russie.

L’exploitation future de centrales nucléaires et la garantie d’une sécurité nucléaire et écologique en Ukraine sont impossibles sans la coopération de la Fédération de Russie, étant donné que c’est justement là que se concentrent les ressources en matière de recherche scientifique et d’ingénierie. Sinon, il faudra que la Russie renonce à endosser toute responsabilité quant aux accidents et catastrophes nucléaires susceptibles de survenir en Ukraine à l’avenir.
Traduit du russe par Natacha Stroot

 

 

Lasarte-Oriako eta Usurbilgo saneamendua dela eta, Eguzkiren kezka

Lasarte-usurbil saneamendua 2015 apirila

Ur zikinak zuzen-zuzenean Oriara, Hipodromoko zubi ondoan. Gaur egungo isurtze-puntuetatik bat baino ez da.

Lasarte-Oriako eta Usurbilgo Saneamenduko Hartzaile edo Intertzeptore Nagusiaren lanak laster bukatuko dira; aurten bertan beharko lukete, behintzat. “Hartzaile edo intertzeptore nagusi” hau estolda bat da; azken batean, hodi handi bat baino ez. Hala ere, “hodi” honi esker, aipatutako bi udalerriotako (gehi Zubietako) ur beltzak bildu eta Hernanira eramango dira. Hernanitik, berriz, Loiolako araztegira, eta, bertan tratatu ondoren, itsasora botako dira, Ulian.

Tamainari erreparatuta, oso lan garrantzitsuak dira. Hona hemen datu adierazgarri batzuk: 13.712 metro hodi, lau ponpa-etxe eta hainbat ekaitz-depositu berri Lasarte-Oriako, Usurbilgo, Donostiko eta Hernaniko lurretan eraikiak; adjudikazio-aurrekontua, berriz, 24,39 milioi eurokoa izan zen.

Baina, tamaina alde batera utzita, hauek oso lan garrantzitsuak dira batez ere Lasarte-Oriako eta Usurbilgo ur zikinak biltzea eta araztegira eramatea ahalbidetuko dutelako; behingoz ahalbidetu ere. Kontuan izan behar da gaur egun, baten bati beharbada gezurra irudituko zaion arren, Lasarte-Oriako eta Usurbilgo ur beltzak (18.000 eta 6.000 laguneko herriak, hurrenez hurren) oraindik zuzen-zuzenean Oriara doazela.

Beraz, lan hauek bukatzea albiste ona izango da, are gehiago kontuan hartuta atzerapena oso, oso handia dela. Izan ere, 2009an hasi ziren, lau urteko burutze-epea zutela, eta azkenean sei beharko dituzte, gehiago deskuidatzen ez badira, behintzat. Dena dela, atzerapen hori hutsaren hurrengo da kontuan hartzen badugu Lasarte-Oriak eta Usurbilek, Europako Saneamendu Zuzentarauaren arabera, beranduenez 2001ean utzi behar ziotela ur zikinak Oriara botatzeari. Hau da, atzerapena, batez beste, hamabost urtekoa da. Egia esan, Euskal Herrian, oro har, saneamendu planak atzerapen handiarekin burutzen ari dira.

Atzerapena atzerapen, intertzeptorearen lanak bukatzekotan egotea albiste ona da, esan bezala, baina, justu une honetan, kezka berri bat sortu zaigu: den-dena prest ote dago intertzeptorea martxan hasi orduko Lasarte-Oriako eta Usurbilgo (eta Zubietako) ur beltzak erriora ez, baizik eta hara bideratzeko? Bestela esanda, loturak eginda al daude edo epe laburrean egiteko moduan al daude?

Lasarte-usurbil saneamendua2 2015 apirila

Zubietako ponpa-etxea, Lasarte-Oriako eta Usurbilgo Intertzeptore Nagusiaren osagarri garrantzitsua.

Kezka hau gertuko zenbait herritan gertatzen ari dena ikusita sortu zaigu. Izan ere, Adunako araztegia lanean hasi zenean, Oria arroko erdialdeko herri guztiek haien ur beltzak berehala edo epe laburrean hara bideratuko zituztela uste genuen. Ez da horrela izan, ordea. Araztegia inauguratu zenetik bi urte pasatu diren arren, Andoaingo ur beltz guztiak hara iristetik urruti daude. Kopuru handi bat (% 40?, % 50?) Oriara isurtzen jarraitzen dute, loturak oraindik egin gabe edo operatibo ez daudelako. Eta txarrena da ez dirudiela arazoak epe labur-laburrean konponduko dituztenik. Andoain aipatzen dugu ongi ezagutzen dugun kasua delako (http://eguzkiandoain.blogspot.com.es/2014/10/limpieza-del-rio-oria-en-auzolan.html), baina badira beste herri batzuk ur beltzak Adunara eraman ordez Oriara isurtzen jarraitzen dutenak.

Arazo honi dagokionez, zein da Lasarte-Oriako, Usurbilgo eta Zubietako egoera? Ur zikinak intertzeptorera berehala edo aurki eramateko lotura guztiak prest al daude? Oraindik baten bat falta al da? Horrela bada, zein epetan egitea aurreikusten da?

Penagarria litzateke hainbeste urte intertzeptorearen zain egon ondoren, hau martxan hasi eta lotura guztiak egin arte beste urte pilo bat itxoiten jarraitu behar izatea. Eta bitartean ur zikin asko zuzen-zuzenean Oriara, jakina, orain bezalaxe.

Eguzki, 2015eko apirilean